vendredi 30 mai 2008

Dans le jardin

Tout est calme et paisible. Le jardin est toujours aussi beau et la vue magnifique; l’écluse, les prés et les vaches de l’autre côté de la Seille toujours aussi pittoresques; les fraises toujours aussi délicieuses.
Seule nouveauté, un peu saugrenue, mais que nous remarquons à peine, et pour cause: le voisin d’en-bas a planté des palmiers…

jeudi 29 mai 2008

Extreme makeover

Voilà, j'ai retrouvé l'impasse, la maison, ma chambre. Sauf que. Ma chambre a pris un coup de jeune, un coup de beau. Un coup de neuf, avec de l'ancien. Un style: bord de mer, en bleu et blanc. Tout a été repeint. Repeint, le bureau que j'ai reçu quand j'avais 3 ans. Un bureau "de grande" sur lequel j'ai fait mes devoirs d'école, préparé mon bac, écrit mes dissertations sur Shakespeare et Milton, et sur lequel j'écris aujourd'hui ce billet. Repeintes aussi, mes étagères-cubes en pin, remontant à ma "période scandinave," achetées au magasin Fly, bien avant la vogue IKEA. Repeints, mon fauteuil en osier et le miroir Pier 1. Si le grand lit, la télé et le lecteur DVD ne sont pas d'époque, la chaîne stéréo, cadeau pour mes 20 ans, l'est, ainsi que la petite pendule aux couleurs pastel et sans chiffres, et le grand cadre de photos de mes voyages aux Etats-Unis, en Irlande, en Tunisie, en Angleterre et à Moscou. Et puis il y a tous ces livres et bibelots qu'il me suffit de regarder pour égrener mon enfance et ma jeunesse. En particulier, le livre dans lequel j'ai appris à lire, retrouvé tout récemment au fond d'un placard: Mico mon petit ours. Première page: "mi mi, mimi!" Deuxième page: "co, mimi, coco, mico." C'est comme ça que tout a commencé, le plaisir de lire, le désir d'apprendre. Je voulais connaître les lettres, les sons, les syllabes, les mots. Comme j’ai eu tout de suite l’impression de découvrir un code qui m’ouvrait les portes du savoir et de l’autonomie, je trouvais que ça n'allait pas assez vite, alors j'avais toujours un chapitre ou plus d'avance. Plusieurs années plus tard, les premiers cours d’anglais auront le même effet, provoqueront la même avidité d’apprendre très vite, de savoir, pour pouvoir explorer d’autres mondes, d’autres cultures. Dans ma chambre, mes premières passions: la lecture, les langues et les voyages.

mercredi 28 mai 2008

Chroniques de Lorraine

Après 20 heures de voyage, dont seulement 2 passées à dormir, Sir Thomas est arrivé au pays des jolies turbulettes et des petits plats préparés pour bébé. Ce blog reprend donc du service, sous le nom de "Chroniques de Lorraine," le temps de notre séjour dans ma région natale.

dimanche 25 mai 2008

Prêts (ou presque)

vendredi 23 mai 2008

Premier diplôme

Dernier jour d'école. Comme ma toute belle ne pourra pas participer à sa graduation celebration (cérémonie de remise des diplômes) qui aura lieu jeudi prochain, la directrice de l'école m'a proposé de passer ce matin pour assister à la répet'. Je suis donc arrivée à 10 heures moins le quart comme prévu, et les petits ont présenté leur spectacle rien que pour moi. Je venais de m'asseoir avec Thomas sur les genoux, quand le petit Domenic s'est avancé et a demandé que "tout le monde" veuille bien se lever pour écouter les enfants réciter le Pledge of Allegiance. (Pas de doute, ma Nette est prête pour Kindergarten, elle le connaît par cœur). Je me suis donc levée, avec Thomas sous un bras et la caméra au bout de l'autre. Ensuite, les chansons se sont enchaînées, Pepperoni annd zucchini, and mozza-mozza-relllllllllla (la chanson du vendredi qu'ils chantaient tous avant de recevoir leur pizza hebdomaire, commandée à tour de rôle par les parents), This land is your land, May there always be sunshine (une chanson russe, mais avec des paroles inventées par la classe), Today is Monday (une version musicale du livre d'Eric Carle). A la fin du récital, Ms. Julia a appelé Annette et lui a remis son diplôme en la félicitant. Ce n’était pas la cérémonie officielle, mais c'était sympa d'avoir pu marquer le coup quand même avant notre départ. Les petits étaient si mignons et Annette toute fière, comme sa maman...


jeudi 22 mai 2008

Le cœur a ses raisons...

Annette: "Maman, Maman, viens voir, vite! Je sens mon cœur qui bat!"
Le lendemain: "Maman, Maman, tu sais quoi? Mon cœur bat toujours!"
Sans vouloir rentrer dans les détails de l'importance vitale d'un cœur qui bat, mais pour répondre à sa curiosité et à son enthousiasme, je lui explique que le cœur, c'est un peu comme le moteur d'une voiture...
Elle me regarde, l'air d'en savoir beaucoup plus que moi sur le sujet:
"Maman, the heart is what gives you energy and what makes you love!" (Le cœur, c'est ce qui nous donne de l'énergie et nous fait aimer"). Bien plus joli que ma simple explication de mécanique...

mercredi 21 mai 2008

Kristin et moi

Est-ce qu'on vous a déjà dit que vous ressembliez à quelqu'un de célèbre? Eh bien, moi, ça m'est déjà arrivé. Oh, 2 fois seulement, mais très spontanément, par 2 femmes que je ne connaissais pas. La 1ère fois, il y a un an, à Chicago; la 2ème, pas plus tard qu'hier. Le plus marrant, c'est que dans les deux cas, on m'a déclaré que je ressemblais à la même personne, en l'occurrence Kristin Davis, alias Charlotte, dans Sex and the City - "vous savez, la brunette un peu timide..." comme m'a expliqué la dame hier. La ressemblance ne me semble pas particulièrement frappante, mais, il n’y a pas de doute, s’il fallait choisir entre les 4 New Yorkaises de la série, je suis plutôt style Charlotte que Carrie, Miranda ou Samantha. En tout cas, c'est un compliment, et je l'accepte avec plaisir. Reste à voir si une 3ème inconnue viendra, un jour, confirmer cette petite ressemblance.

mardi 20 mai 2008

Gone shopping

Aujourd'hui, Sir Thomas est resté à la maison avec son papa et je suis allée faire un tour au mall. Faire les magasins, ce n'est pas vraiment mon truc, mais quand je me décide, 4 fois par an, je me lance à fond. Arrivée à 10 heures, j'ai fait l'ouverture. Les dieux du shopping étaient avec moi. J'ai commencé par le magasin Gap où j'ai déniché un petit top tout mignon, en soldes: étiqueté $6.99 au lieu de $44.50, il est en fait passé à $4.97. Je suis ensuite allée chez Ann Taylor Loft, mon coupon-promo en main, une offre spéciale reçue in extremis hier soir par email et valable un jour seulement - le 20 mai - ça tombait bien... "$25 de ristourne sur un achat de $75". Pas mal, ça me fait une paire de sandalettes gratos. Avant la pause déjeuner, un morceau de pizza sur le pouce, je me suis arrêtée à Gap Kids histoire de jeter un œil sur les soldes pour bébé. Et là je suis tombée sur un t-shirt à manches longues pour Thomas, exactement ce que je cherchais, parce que je commence à me souvenir qu'il ne fait pas beau et chaud toute l'année dans le reste du monde et que le pauvre petit n'est pas équipé pour les climats tempérés... (je lui ai aussi récemment acheté 2 paires de chaussettes pour les mêmes raisons). Bref, le t-shirt à manches longues était soldé: $3.97 au lieu de $12.50. Mais à la caisse, nouvelle bonne surprise. Montant total de l'achat: $1.04 avec taxe. Si, si, c'est vrai. A ce prix-là, le gars aurait aussi bien fait de me le donner et de me laisser partir avec sans payer...
Une matinée shopping rondement menée donc, et de belles et bonnes affaires qui font plaisir.

Les JO

Le thème de la semaine à l'école d'Annette: les Jeux Olympiques. Question à table hier soir en parlant de la journée:
Moi: -"Et où est-ce qu’ils vont être les Jeux cette année?"
Annette: -"Euh... à la télé?!"
Ah, oui, évidemment...

lundi 19 mai 2008

Instantanés

Dimanche matin. Ciel gris. Eclaircies. Légère brise. Il fait bon. Let's go. 3 donuts, un café. Arrrivée à 9 heures. Répartition des tâches. 3 chaises, un panier, des serviettes, un seau, des pelles, un ballon, et un bébé. Installation. La plage est belle. Presque déserte.
Elle court avec son ballon. Il l'observe. Il pousse des petits cris de joie. Pause donut. Délicieux. Une rafale un peu plus forte. Il ferme les yeux et hausse les sourcils. Il adore.
Elle décide de faire des gâteaux. Il faut de l'eau. Elle court en chercher. Revient en marchant. Ses petits pieds et ses petites mains s'agitent quand il la voit s'approcher. Elle prépare ses desserts. "Avec ou sans morceaux?"
Elle veut aller dans l'eau. A la rencontre des vagues. Drapeau jaune. Elle a un peu peur. Mais elle rit. Elle avance encore un peu. Il la regarde de loin. Il sourit. Bientôt il ira avec elle.

vendredi 16 mai 2008

A la récré

Annette vient de me raconter, d'un air indigné, en mangeant son goûter, que cet après-midi Savannah et Skylar ont traité plusieurs fois Alexiya de "poopy head with eyeballs on top." Difficile de garder son sérieux, mais important de rappeler, qu'effectivement, il n'est pas gentil de traiter une camarade de vilain nom. Heureusement, à la fin de la journée, tout était rentré dans l'ordre, et les 6 filles de la classe (sur 18 enfants) étaient redevenues les meilleures amies du monde.

jeudi 15 mai 2008

Petite musique

Nous étions tous les 4 dans la chambre de Thomas, prêts à lui changer sa couche (eh oui, en famille, comme on le fait de temps en temps une fois que tout le monde est rentré à la fin de la journée), quand nous avons entendu une petite musique, style musique de jouet, mais que nous n'arrivions pas à identifier. Nous nous sommes tous regardés un instant, puis, ayant la même idée, nous nous sommes tournés vers la fenêtre - Annette a même grimpé sur le coffre à jouets pour mieux voir... Est-ce que ce ne serait pas... mais oui, c'était bien ça: un marchand de glaces!!! Il est passé au ralenti devant la maison, j'ai vite trouvé mon porte-monnaie et hop là, nous sommes sortis acheter une glace, Sir Thomas avec sa couche pas encore changée et son body un peu débraillé, et moi avec toutes les barrettes qu'Annette m'avait mises dans les cheveux pendant qu'on jouait à la coiffeuse. (J’ai quand même vite vérifié dans le miroir du salon pour être sûre que je ne risquais pas d’effrayer les enfants du quartier).
Que de souvenirs en voyant cette camionnette… Mes vacances d’été à Vireux-Molhain, chez mon papi et ma mami, avec mon petit frère. Deux marchands de glaces passaient l’après-midi: un dans sa fourgonnette jaune avec “Glaces” écrit dessus en papier-collant brun – il ouvrait son coffre et proposait sa marchandise à l'arrière du véhicule; l’autre, dans une camionnette qui s’ouvrait sur le côté, toute colorée – il en jetait plus, c’est certain. Je me souviens surtout d'un jour où nous avions entendu le klaxon et étions descendus en courant dans la rue. En voyant le glacier à la fourgonnette s'arrêter devant la maison, je m'étais alors écriée, en direction de ma pauvre mami toute gênée sur son pas de porte: “Ah non, pas celui-là, c’est le mauvais…"


La peau d'abricot

Hier soir, à table, Annette mange son premier abricot depuis l'été dernier: "Yeah, it's good... but it's kind of ... hairy" (C'est bon, mais c'est un peu "poilu"). Bien d'accord avec toi, ma chérie.

mercredi 14 mai 2008

"Ticket" de rêve...

J'en rêvais déjà en janvier... l'espoir continue...

Trivia (ou pas)

Arthur, Bertha, Cristobal, Dolly, Edouard, Fay, Gustav, Hanna, Ike, Josephine, Kyle, Laura, Marco, Nana, Omar, Paloma, Rene, Sally, Teddy, Vicky, Wilfred. Non, ce ne sont pas les noms les plus donnés aux bébés nés cette année aux US. Il s'agit de la liste officielle des prénoms qui seront attribués, dans l'ordre chronologique, aux tempêtes tropicales et ouragans qui se formeront dans l'Atlantique pendant la saison 2008. Et quand on habite en Floride, on y pense, parce qu'à partir du 1er juin - et jusqu'au au 30 novembre - Arthur ou Hanna pourraient bien s'inviter et passer vous dire un petit bonjour, mais vous préférez, bien sûr, qu'ils ne s'en donnent pas la peine et restent bien sagement au large. Le National Hurricane Center nomme ces forces de la nature depuis 1953. Il existe aujourd'hui 6 listes utilisées en alternance. La liste de cette année sera ainsi reprise en 2014. Notez quand même que les prénoms des plus vilains sont éliminés et remplacés - Charley et Katrina, par exemple. Je croise donc les doigts en espérant que cette année soit aussi calme dans le Golfe que l'année dernière et que la liste reste inchangée...

mardi 13 mai 2008

Petit délice

Bientôt l'été. Et qui dit été, dit fruits sucrés et juteux en abondance. En attendant les petites fraises succulentes et les groseilles toutes mignonnes dans le jardin de Papi, j'ai donné hier soir à ma cuisine un petit parfum estival en préparant un délice de confiture pêche-framboise. Ah, les effluves de ces deux fruits qui fondent à petit bouillon mélangés à du sucre et du citron... Un vrai plaisir des sens, et ce matin au p'tit déj, un vrai régal… Pour la recette, trouvée dans le magazine Sunset, c'est ici.

lundi 12 mai 2008

Préparatifs (1)


Nous serons bientôt en route pour la France. Pour la 1ère fois depuis 2 ans. Je n'ai pas l'impression que ça fait si longtemps. Entre le déménagement, l'installation en Floride, et l'arrivée de Sir Thomas l'été dernier, et la famille qui a défilé à tour de rôle pratiquement chaque mois depuis août, le temps a passé bien vite.
Il faut commencer à se préparer, tout doucement. 1ère étape: écouter NRJ Hit80Only sur l'ordi... Orchestral Manoeuvre in the Dark, France Gall, Quarterflash (Harden my heart - j'adore!), Thierry Pastor, Sandra (Maria Magdelena - vous vous souvenez???), Elsa et Glenn Medeiros (si, si, c'est vrai...)...
Rentrer en France, quand on n'y habite plus depuis 18 ans, c'est forcément un peu comme un retour vers le passé. La maison, ma chambre, l'impasse, le jardin, la Seille, la famille. Tout retrouver, avec mon chéri, mon Annette et, pour la 1ère fois, mon Thomas.

La Fête des Mères


Le deuxième dimanche et le dernier dimanche du mois de mai, c'est la Fête des Mères, ici d’abord, puis en France: les fleurs, les cartes, les cadeaux faits-main. Mais pour moi, c'est la fête tous les jours, parce que j'ai deux magnifiques enfants, qui ont une personnalité formidable et une superbe joie de vivre.

samedi 10 mai 2008

De sortie (3)

Vite, vite, avant que Grandma ne rentre dans l'Oregon: une balade en bord de mer, main dans la main, au soleil couchant, et un dîner en tête-à-tête dans un restaurant péruvien, Javier's. Très beau, très bon.

vendredi 9 mai 2008

De sortie! (2)

Mon chéri et moi avons une fois encore profité de la présence d'une baby-sitter de choc (hyper qualifiée ET gratuite), Grandma, pour sortir tous les deux en amoureux. Au programme hier soir, un ciné et une petite collation dans un restau de tapas. Côté film, avec l'été qui s'annonce, pas grand chose à voir en ce moment. Mais, un peu bizarrement, un film français passait au ciné du centre-ville, et comme les critiques étaient dans l'ensemble très positives, nous sommes allés voir Hors de Prix, sorti ici sous le titre Priceless. Nous n’avons pas été déçus. Hors de Prix est une comédie agréable, qui nous a donné un petit avant-goût de France avant notre départ. Gad Elmaleh était mignon comme tout et les tenues d’Audrey Tautou valaient le coup d’œil. Grand avantage d'aller voir un petit film français dans un multiplex américain: nous étions en tout et pour tout 7 dans la salle. Après le film, nous nous sommes installés à la terrasse du restaurant Ceviche pour déguster une ceviche de la casa et un petit verre de Rioja blanc au clair d’un croissant de lune.

jeudi 8 mai 2008

Brosses et dentifrice


Je ne sais pas si c'est le cas de toutes les petites filles de 5 ans, mais Annette a une de ces collections de brosses à dents! 6 au total, pratiquement 1 pour chaque jour de la semaine! Et si je la laissais faire, elle aurait sûrement autant de tubes de dentifrice. Marketing quand tu nous tiens… Mais au moins, c'est pour la bonne cause!

mercredi 7 mai 2008

Les mots d'Anna

Je l'ai déjà dit: je suis une grande admiratrice de la journaliste Anna Quindlen. Je commence ainsi toujours ma lecture de Newsweek par la dernière page. Cette semaine, Quindlen aborde la question de l'influence des juges de la Cour Suprême américaine et donc, indirectement, l'importance de connaître les positions des candidats qui souhaitent devenir Président(e) puisque c'est à lui (ou elle) que revient la responsabilité de nommer les-dits juges lorsque l'un d'entre eux prend sa retraite ou passe l'arme à gauche en service. Quindlen va comme d'habitude droit au but et introduit son sujet avec une pointe d'humour en imaginant les 3 candidats et le juge John Roberts se promenant dans différents rayons du géant du bricolage Home Depot et les réactions que les clients auraient - ou n'auraient justement pas - en les y rencontrant. Pour lire "The 2008 Bench Press ", c'est par ici.
Une autre chose qui me plaît aussi chez Quindlen, c'est la richesse de son vocabulaire. J'apprends souvent de nouveaux mots en la lisant, des mots qu'on ne voit pas tous les jours, et que je n'aurai, certes, probablement jamais l’occasion de caser dans une conversation. Mais qui n'apprécie pas de découvrir de nouvelles expressions et de courir chercher son dictionnaire pour augmenter la taille de son lexique? Bon, c’est peut-être mon côté prof et éternelle étudiante de langues, mais en tout cas voici ce que j’ai appris aujourd’hui:
to excoriate: to make a scathing attack on something
bedrock American principles: the ultimate facts or principles of a belief
the nadir: the lowest point of something; the place or time of greatest depression or degradation
a litmus test: a simple test to establish true character
Notez que ces 4 termes se trouvent tous dans le même paragraphe.

mardi 6 mai 2008

Petit oiseau devient grand

L'oisillon qui a créché pendant 2 jours dans notre bougainvillée s'est maintenant installé dans le jardin. Il sautille dans le gazon et vole "un peu" d'un arbuste à un autre, mais ses parents continuent à le nourrir. Et quand il a faim, on le sait: il piaille comme s'il n'avait pas mangé depuis 15 jours. Alors sa maman se dépêche d'aller lui dégoter une baie par-ci, un petit ver par-là. Et que ça saute! Je ne sais pas si cette relation parents-enfants est un cas typique pour cette espèce d'oiseau, mais nous avons imaginé plusieurs scénarios: soit c'est un Tanguy, trop bien chez papa et maman, qui ne veut pas quitter le nid; soit c'est le petit dernier, et ce sont les parents qui ne sont pas prêts à le laisser partir, parce qu'ils redoutent ce qu'on appelle ici empty nest syndrome (le “syndrome du nid vide" qui arrive quand les enfants quittent définitivement la maison).

samedi 3 mai 2008

Rite of passage

Dans la classe d'Annette, il y a ceux qui l'ont déjà fait, et ceux qui l’ont encore à faire. Annette fait partie du premier groupe depuis mercredi. Avec l'année scolaire qui se termine, les préparatifs pour graduation (cérémonie traditionnelle de remise des diplômes), et la rentrée en kindergarten qui se profile à l'horizon, chacun doit y passer: la visite médicale et les vaccins tant redoutés. 4 obligatoires + 1 en option. Alors depuis un mois, arrive de temps en temps en milieu de matinée un camarade, les yeux rougis et gonflés, reniflant encore un peu, mais pas peu fier d'arborer ses 4 pansements et d'annoncer "I got my shots today" à une assemblée admirative et compatissante. Un de ces rituels marquant la fin de la maternelle et le début de la grande école. Annette, qui avait déjà fait 2 des vaccins l'année dernière à Chicago, n'en avait que 2 à endurer cette fois-ci, la veinarde... Elle n'a pas manqué de porter un t-shirt sans manches pour que tout le monde puisse bien voir ses deux pansements argentés qui brillaient au soleil...


jeudi 1 mai 2008

Girlie Man

Mon chéri a invité le poète Charles Bernstein sur son campus ce weekend pour une série de conférences, classes, rencontres avec les étudiants et une soirée de lecture de ses poèmes. Le poème "The Ballad of the Girlie Man" n'est peut-être pas le plus représentatif, mais je ne peux m'empêcher de le partager sur ce blog, en ce 1er mai, date anniversaire du fameux "Mission Accomplished"... Pour écouter une introduction et le poème lu par Bernstein lui-même, c'est par ici.

The Ballad of the Girlie Man
—For Felix

The truth is hidden in a veil of tears
The scabs of the mourners grow thick with fear
A democracy once proposed
Is slimmed and grimed again
By men with brute design
Who prefer hate to rime

Complexity's a four-letter word
For those who count by nots and haves
Who revile the facts of Darwin
To worship the truth according to Halliburton

The truth is hidden in a veil of tears
The scabs of the mourners grow thick with fear

Thugs from hell have taken freedom's store
The rich get richer, the poor die quicker
& the only god that sanctions that
Is no god at all but rhetorical crap

So be a girly man
& take a gurly stand
Sing a gurly song
& dance with a girly sarong

Poetry will never win the war on terror
But neither will error abetted by error

We girly men are not afraid
Of uncertainty or reason or interdependence
We think before we fight, then think some more
Proclaim our faith in listening, in art, in compromise

So be a girly man
& sing this gurly song
Sissies & proud
That we would never lie our way to war

The girly men killed christ
So the platinum DVD says
The Jews & blacks & gays
Are still standing in the way

We're sorry we killed your god
A long, long time ago
But each dead soldier in Iraq
Kills the god inside, the god that's still not dead.

The truth is hidden in a veil of tears
The scabs of the mourners grow thick with fear

So be a girly man
& sing a gurly song
Take a gurly stand
& dance with a girly sarong

Thugs from hell have taken freedom's store
The rich get richer, the poor die quicker
& the only god that sanctions that
Is no god at all but rhetorical crap

So be a girly man
& sing this gurly song
Sissies & proud
That we would never lie our way to war

The scabs of the mourners grow thick with fear
The truth is hidden in a veil of tears