vendredi 29 février 2008

Complicité

La vie change quand on a 4 ans et qu'on devient grande sœur.
Ça commence par une annonce officielle de Papa et Maman dans votre chambre pendant que vous êtes en train de jouer avec vos poupons. Ils arrivent, caméra au poing, pour graver l'instant. Ils se doutent que la nouvelle sera probablement plutôt abstraite, et ne savent pas trop quelle réaction vous allez avoir, ni même si vous en aurez une. En ce qui me concerne, ma réponse était simple: "Ben, oui, évidemment que vous allez avoir un bébé, ça fait quand même un petit moment que je vous en demande un, un VRAI bébé". Et de retourner à mes poupons.
Ensuite, c'est le ventre de Maman qui s'arrondit et les coups du petit frère qu'on commence à sentir. "Toc, toc, je suis là. Ça va là-dedans?"
Et puis, un beau jour, on vous dépose un matin à l'école en vous disant que votre petit frère sera bientôt là et que vous pourrez aller le voir dans l'après-midi. D'après ce que j'en sais, les bébés arrivent sur rendez-vous et on ouvre le ventre des mamans pour les faire sortir. C’est pas compliqué.
Ça fait maintenant 6 mois que je suis grande sœur, et j'adore mon petit frère. Je l'embrasse, le prends dans mes bras, le fais rire, et aide à le consoler quand il est triste. J'aide aussi avec les couches et le bain. J'aime bien donner un coup de main à mes parents de temps en temps. C’est que je prends mon rôle au sérieux, moi, hein. Surtout quand il s’agit de faire le clown.
Enfin bon, en bonne grande sœur, je vais lui apprendre des tas de trucs à mon Thomas. D'ailleurs, il commence à être assez grand pour jouer un peu avec moi. Il ne marche pas encore à 4 pattes, mais attention, il se déplace assez bien pour venir me chatouiller, m'attraper les cheveux et me faire de gros bisous baveux. Il me connaît bien, mon petit frère. Il sait que je l'aime et que je suis bien contente qu'il soit là, avec nous. Il y a assez d’amour dans la maison pour nous 4, ça c’est sûr.


mardi 26 février 2008

Futur PhD?






lundi 25 février 2008

Humeur printanière

Vous vous demandez peut-être comment on peut bien se rendre compte que le printemps arrive quand on habite en Floride et qu'il ne fait que très rarement moins de 20 degrés, même en plein hiver. A quelques exceptions près, il fait beau et il fait bon toute l'année, et la végétation ne change quasi pas. Alors évidemment, on ne peut pas compter sur la fonte de la neige accumulée depuis décembre, ni sur une pénible remontée des températures accompagnée d'une mise au placard progressive des écharpes, bonnets et gants, ni sur l'apparition soudaine de tous petits bourgeons sur les branches d'arbres. A Chicago, la venue lente mais certaine du printemps, c'était tout un programme qui durait des semaines. Ici, c'est beaucoup plus subtil et peut-être plus personnel. Pour moi, l'arrivée du printemps, c'est - et ça a toujours été depuis que je suis toute petite - le chant des oiseaux, du coucou de Marly aux tourterelles qui sont maintenant installées dans mon jardin. Je les entends gazouiller de partout au moment où j'écris, et même si je n'ai pas eu à endurer le froid et la neige cette année, j'éprouve toujours le même plaisir à l'idée du renouveau qui s'annonce en écho, d'un arbre à l'autre.

Saint-Roméo

Il y a 8 ans, les oiseaux ne chantaient encore ni dans le Maine, ni dans le nord de l'état de New York. Encore bien trop tôt pour ces 2 états où l’hiver est roi. Mais ils avaient déjà commencé à gazouiller à Louisville, pendant ce weekend clément où nous nous sommes rencontrés. Début d'un superbe renouveau pour toi et pour moi. Joyeuse Saint-Roméo à toi, mon chéri.
Je me souviens aujourd'hui, 29 février, qu'il y a 1 an, nous annoncions à Annette, en ce jour de Saint-Roméo, qu'elle allait avoir un petit frère ou une petite sœur.

samedi 23 février 2008

Bientôt la Saint-Roméo

Alors que la Saint-Roméo approche, mon chéri est en ce moment même sur les lieux où nous nous sommes rencontrés voilà 8 ans, un 25 février: le Seelbach Hotel à Louisville, dans le Kentucky. Nous participions tous les deux au Colloque sur la littérature depuis 1900 organisé chaque année par l'Université de Louisville. Notre histoire est bien connue des organisateurs et des inconditionnels qui s'y rendent regulièrement, comme nous l'avons appris quand nous y sommes retournés 3 ans plus tard, alors que j’étais enceinte de 7 mois. N'ayant pas de paper à présenter cette année, je n'ai pas fait le pélerinage et suis restée à la maison avec notre petite progéniture, au soleil et au chaud, laissant le soin à Robert de donner des nouvelles à tous de notre petite famille récemment agrandie.

vendredi 22 février 2008

Allô, docteur?

Ah, là, là, 4 enfants de 5 ans à 5 mois sous le même toit pendant 15 jours, qu'est-ce que ça donne? En plus de bien du plaisir, de nombreux fous rires et quelques chamailleries par-ci par-là, ça donne aussi plusieurs rhumes, 1 otite et 3 cas de conjonctivite (1 de ces 3 cas me concernant moi, bien que je n'entre pas dans la catégorie d'âge mentionnée ci-dessus). Après 3 visites chez le pédiatre et 1 chez une généraliste pour moi cet après-midi, les choses, on l'espère, vont rentrer dans l'ordre.
Avec 2 enfants, dont un de 5 mois seulement, on fait vite connaissance du pédiatre, on lui rend visite régulièrement, et on est donc, par la force des choses, "bien établi" comme on dit ici. En revanche, négligente que je suis, je n'avais pas encore pris le temps de moi-même m'établir auprès d'un médecin-généraliste depuis notre arrivée à Sarasota, et c'est une grosse erreur que de ne pas prendre rendez-vous chez un médecin, juste pour faire connaissance, quand tout va bien. Comme ça, le jour où vous avez 40 de fièvre et mal partout, vous n'êtes confrontés ni à des médecins qui refusent tout simplement de vous donner un rendez-vous parce que vous n'êtes pas leur patient, euh pardon, leur client, ni à des médecins qui comprennent bien votre situation mais ne peuvent vous donner rendez-vous avant 10 jours (… parce que vous n'êtes pas leur patient, euh pardon, leur client). De toute façon, comme aiment le rappeler les politiques qui pensent que le système de santé américain est admirable, il y a toujours les urgences...
Bref, affublée de mes deux yeux rouges qui me piquaient et me grattaient, j'ai téléphoné à 9 heures hier matin à une généraliste qui correspondait à 2 critères: elle faisait partie du réseau (relativement restreint) de docteurs dont mon assurance couvre les soins et elle m'avait été recommandée par ma voisine, Jenn. J'ai laissé un message à la secrétaire de Dr. O..., qui m'a rappelée 3 heures plus tard.
Conversation:
Moi: Est-ce que Dr. O… accepte de prendre de nouveaux patients?
La secrétaire: Vous avez une assurance?
Moi: Oui.
La secrétaire: Laquelle?
Moi: U… HMO
La secrétaire: Ah… non, Dr. O… ne prend pas de nouveaux patients en ce moment.
Moi: Ah, d'accord, merci.
Apparemment, mon assurance ne lui avait pas plu.
Bon, je me suis remis 2 gouttes empruntées à Thomas dans les yeux, et je me suis fait une liste de docteurs trouvés sur le site web de mon assurance, situés à 10 miles à la ronde, espérant en trouver un qui aurait bien besoin d'une nouvelle cliente. J'ai essayé un cabinet à 2 pas de la maison, et là, miracle, 1 des 4 généralistes m'a donné un rendez-vous cet après-midi. J'ai eu l'impression de gagner quelques dollars au loto: quel bol, je vais pouvoir soigner ma conjonctivite avant la semaine prochaine. Je vais pouvoir soigner ma conjonctivite tout court.

jeudi 14 février 2008

Taguée

Etre taguée, c'est un peu comme être bizutée au lycée: pas forcément marrant de se retrouver couverte de crème à raser, mais l'attention fait plaisir. Alors je joue le jeu, dont les règles sont les suivantes:

-Mettre le lien de la personne qui vous a taguée, en l'occurrence: Yibus, mon compatriote lorrain
-Expliquer le règlement sur votre blog
-Dévoiler 6 choses sans importance sur vous-même
-Taguer 6 autres personnes en incluant un lien vers leur blog
-Aller leur apprendre la bonne nouvelle

Bon, je me lance. Voici 6 choses, sans aucune importance, sur moi:
1) J'étais une grande (la plus grande?) fan d'Ayrton Senna. Un des moments les plus forts de ma vie: quand je l'ai vu, des mes yeux vu, là, tout près, au Grand Prix de Belgique, en 1988.
2) Je paie mes factures à réception.
3) Si vous marchez à mes côtés ou vous asseyez à côté de moi dans le canapé ou au cinéma, il faut vous mettre à ma droite, c'est esssentiel. Je supporte très mal les gens qui se trouvent à ma gauche, ça me gêne énormément. Cependant, je dors du côté droit dans le lit: go figure...
4) Ma fleur préférée est la jonquille.
5) Je me transforme en monstre à 3 têtes si, par malheur, je me lève un matin et qu'il n'y a plus de quoi faire une tasse de café, là, tout de suite, immédiatement: autant dire que ça n’arrive que très rarement.
6) J'adore les pommes de terre sous toutes les formes, de la simple patate cuite à l'eau au gratin dauphinois.

A mon tour, donc, de taguer: valeried en Californie, la famille Tournesol et Flo à New York, la famille Burdin dans la Lehigh Valley, Hélène aux Iles Coco, et Pauline en Pennsylvanie.

mercredi 6 février 2008

Petit boulot

Ça y est, j'ai recommencé à travailler. Enfin, "travailler" est peut-être un bien grand mot. Disons que je rends un service pour lequel je suis payée (très peu, mais payée quand même). En attendant de trouver un travail, un vrai, à plein temps et tout et tout, je donne des cours particuliers de français. Bon, vous allez me dire qu’il n'y a pas de quoi en faire un post. Mais ce qui est intéressant, c'est que je donne ces cours par téléphone, enfin via Skype pour être plus précise, dans le confort de ma petite maison, sans trajet aller et retour vers un coffee shop quelconque pour rencontrer le francophile du jour. C'est tout bête, mais il fallait y penser. D'ailleurs, ce n'est pas moi qui y ai pensé - dommage - c'est David à Los Angeles. En gros, il a construit un site web, recruté une armée de tuteurs prêts à enseigner leur langue maternelle - ça va du français au russe en passant par le chinois, le japonais et l'arabe, sans oublier l'espagnol, l'italien, etc... et l'anglais, aussi bien sûr - sur plusieurs continents. David trouve les personnes qui souhaitent apprendre ou perfectionner une langue tel jour, à tel moment de la journée, et il fait suivre l'info à ses tuteurs. A prendre ou à laisser, first come first served. Mes étudiants pour le moment sont Katie en Angleterre, Judy dans le New Jersey, Julia à Atlanta, Joseph dans le Montana, et Kelly en Alaska. Il faut jongler avec les fuseaux horaires, mais cela donne beaucoup de possibilités: la préférence pour un cours l'après-midi de l'un peut correspondre avec la préférence pour le matin de l'autre, et vice-versa. C'est un petit boulot sympa, en attendant.
Edit du 25 janvier: mon relevé de notes de UMass est finalement arrivé à Tallahassee. Ça devrait maintenant prendre 30 à 35 jours ouvrables pour que mon dossier soit evalué (si tout va bien... - je croise les doigts).

dimanche 3 février 2008

En février, fais ce qui te plaît

Qu’est-ce qu’on fait le weekend, en hiver, en Floride? On va à la plage, bien sûr.


Est-ce que l'hiver à Chicago nous manque? Euh, non, pas vraiment...