dimanche 30 novembre 2008

Thanksgiving weekend

La journée de Thanksgiving s'est transformée en un long weekend de Thanksgiving. Il n'y a pas de raison, après tout. Nous avons décidé de prendre le temps d'être ensemble, de jouer, de parler, de nous reposer, et de profiter de ces mini-vacances passées à la maison.
Comme le veut la tradition, jeudi, mon chéri nous a préparé un véritable festin. Nous n'étions que tous les 4, mais à la fin de la journée, nous avions de quoi nourrir une dizaine d'invités. Côté menu, notre chef préféré a repris quasiment les mêmes plats que l'année dernière. On s'était tellement régalés, qu'on a eu envie de remettre ça. Les différents arômes de l'automne se sont succédé dans la maison dès le matin, nous mettant tous en appétit, tout en aiguisant notre envie de profiter d'une belle journée qui défilait au ralenti.

Pas de télé (sauf pour regarder la parade de Macy's le matin et A Charlie Brown Thanksgiving le soir) pas de radio, pas d'infos, pas d'ordinateur (et donc pas de blog...). De la pâte à modeler pour commencer, puis des jeux, des dessins, des coloriages, des livres, une partie de foot dans le jardin, des fous rires sur la balançoire, un peu de jardinage, une promenade au parc, et, bien sûr, un délicieux dîner. Pourquoi ne pas remettre ça le lendemain, et le surlendemain, et encore le jour suivant? La lessive, le ménage, les courses de Noël, tout cela peut bien attendre le début de semaine.

Ce soir, j’ai rangé les 2 petites dindes de Grandma Vi, j’ai sorti le calendrier de l’Avent, et j’ai préparé les sacs d’école, avec le sourire, en repensant au fou rire d'Annette pendant la scène de la bataille entre Snoopy et la chaise de jardin dans A Charlie Brown Thanksgiving.

mardi 25 novembre 2008

Thrift store

Je suis devenue une habituée d'un thrift store du centre-ville. Un petit magasin, un peu excentré. J'y suis entrée un jour, comme ça, par hasard. Et j'y ai vu une petite table avec ses 4 chaises, adorables et en parfait état, idéales pour les petits, pour $49. Malheureusement, une dénommée Marisol avait déjà mis une option dessus. Depuis, j'y retourne 3 fois par semaine, et j'y fais de jolies trouvailles.
Ce thrift store, c'est toute une expérience. Le magasin est tenu par quelques dames très agées, probablement toutes bénévoles. Il n'est ouvert que de 10 à 16 heures en semaine. On ne peut y payer qu'en liquide; pas de chèques, et certainement pas de cartes de crédit. Comme il s'agit d'un établissement à but non-lucratif qui vend des articles qui sont donnés, il n'y a pas de taxe d'achat. La musique, quand il y en a, est toutjours de la musique classique. L'atmosphère y est très calme. Il ne faut surtout pas être pressé, parce que les vieilles dames ont tout le temps, et elles savent le prendre, le temps.
Parmi mes trouvailles: 2 cadres thème océan pour la chambre de Sir Thomas, 1 nappe toute colorée, 1 joli plat en verre à 5 compartiments, un fauteuil pour le salon. Pas neufs, certes, mais en excellent état, et à des prix tout petits. Avec, en plus, la satisfaction de faire une bonne action, puisque l'argent est reversé à des œuvres caritatives. Et le plaisir d'entrer dans un lieu calme et serein, et de devoir, ne serait-ce que pour quelques minutes, prendre son temps.

lundi 24 novembre 2008

Un anniversaire joyeux

Après une semaine de festivités - avec, en vrac, un repas en famille, une soirée avec les amis, un key-lime pie, une tarte aux pommes (faite maison), un cheesecake aux 4 saveurs, mes raviolis thaïlandais préférés (mitonnés par mon chéri), quelques bouteilles de vin et de champagne - j'ai eu, hier, le grand plaisir, comme l'année dernière, d'ouvrir mes cadeaux d'anniversaire sur la plage. Il faisait beau, il faisait chaud, et j'étais heureuse d'être là, avec mes amours autour de moi. Le plus beau des cadeaux en soi.
Une fois les cadeaux déballés, la séance photo traditionnelle, maman et ses petits au bord de l'eau (bien trop fraîche pour s'y baigner) a commencé. Et là, une petite dame qui faisait du crochet sous son parasol s'est approchée en agitant son grand chapeau de paille pour nous demander si nous aimerions être pris en photo tous les 4. Une petite dame en maillot une-pièce style léopard, toute bronzée, le sourire éclatant, les ongles impeccablement vernis, qui avait certainement déjà fêté ses 40 ans 2 fois, au moins. Pleine d'énergie, tout-à-fait à l'aise dans la manipulation de l'appareil-photo numérique, elle nous a demandé ce qu'on souhaitait comme fond pour la photo - l'eau, la plage, les dunes? - et hop, elle nous a photographiés une fois, puis une autre, juste au cas où.
Après avoir fait quelques châteaux de sable avec les petits, et après avoir joué au loup avec Annette, nous sommes rentrés à la maison, et nous avons commencé à planifier la prochaine célébration: Thanksgiving.
La saison des fêtes, et des festins, est officiellement ouverte.

lundi 17 novembre 2008

Murphy's law

C'est cette règle selon laquelle:
-quand vous laissez tomber votre tartine, elle atterrit forcément côté Nutella sur la moquette;
-vous n'avez pas eu un bouton d'acné sur le menton depuis des mois, mais il vous en pousse un bien gros le jour de vos 40 ans et il devient le point de mire de toutes les photos;
-vos enfants tombent toujours malade avec des symptômes alarmants un vendredi soir ou un samedi, quand le cabinet du pédiatre est fermé, et que ce qui pourrait être traité par une simple visite chez le docteur, se transforme en une après-midi passée aux urgences de l'hôpital;
-la-dite après-midi passée aux urgences s'impose le seul weekend de l'année où votre mari est parti 3 jours à un colloque.
Exception faite de la chute d'une tartine de Nutella sur la moquette, les autres points de ce billet ont, une fois encore, confirmé la fameuse loi de Murphy.

jeudi 13 novembre 2008

La balançoire

Nous n'en avions pas à la maison, mais il y en avait une chez mes grands-parents. Mon Pépé l'avait construite. Elle était toute simple. Mais elle marchait très bien, enfin, elle balançait très bien. Je me souviens d'avoir été trop petite, au début: je devais agripper fermement les deux côtés et me soulever de toutes mes forces pour m'asseoir sur la petite planche de bois jaune. Il y avait toujours un peu d'appréhension quand on allait un peu haut et qu'un des pieds commençaient à se soulever. Et puis, un peu plus d'appréhension quand 2 des pieds commençaient à se soulever. Un désir d'aller toujours plus haut se mêlait à une légère crainte, mais un vrai défi aussi, de voir si la balançoire basculerait tout-à-fait, et nous avec...
Pendant l'été 1976, la balançoire de Givet s'est trouvée une seconde vocation: les deux arceaux auxquels elle était accrochée se sont tranformés en barres, ni asymétriques, ni parallèles, mais barres de gymnastique tout de même, sur lesquelles mon frère et moi essayions de copier des mouvements à la Nadia Comaneci. Je me demande maintenant si Mémé nous regardait de la fenêtre de la cuisine, inquiète que nous nous cassions la figure en beauté, mais nous laissant nous amuser malgré tout, en croisant les doigts...
Avoir sa propre balançoire, c'est toute une histoire. Je me souviens du jour où le portique commandé pour ma petite soeur est arrivé à la maison. Il pleuvait des cordes, mais elle ne pouvait absolument pas attendre une minute, alors nous sommes tous sortis dans le jardin, et le portique a été monté illico presto, sous la pluie battante.
Maintenant, c'est Annette et Sir Thomas qui emmagasinent leurs souvenirs de balançoire. Une balançoire, que dis-je, un énorme portique avec toboggan et filet de pirate, construit à la main par leur papa et leur Tonton Baptiste, qui ont mesuré, découpé, et assemblé des poutres de bois, en plein soleil, pendant notre 1er été ici. Un travail de titan, un travail de fourmi, mais qui vaut son pesant d'or pour nos petits: l’un qui, pour l'instant, aime se balancer tranquillement, et l'autre, qui a déjà trouvé bien d'autres possibilités... Je regarde par la fenêtre, et je croise les doigts...

mercredi 12 novembre 2008

Le baiser

Après avoir été exposée sur la promenade qui longe le port en 2005, la sculpture du marin géant qui embrasse l'infirmière géante est de retour. Ils vont passer l'hiver avec nous.


(Mais pour qu'ils continuent à s'embrasser éternellement ici, il en coûtera $700,000 à la municipalité…)

mardi 11 novembre 2008

Morning Commute

Trois fois par semaine, la famille Z. monte en voiture et se met en route pour l'école / le travail. Nous partons toujours sous le soleil et un grand ciel bleu, pour un trajet qui dure un quart d'heure maximum. Peu de temps après avoir longé le port de plaisance, Papa Z. dépose Miss Annette, puis Sir Thomas, puis Maman Z., avant d'aller se déposer lui-même à son bureau, de l'autre côté du campus. Dans la voiture, pas de radio, pas d'infos, pas de bulletin météo (pour quoi faire?), pas de flashes sur les problèmes de circulation (problèmes de quoi?). Plutôt beaucoup de bonne humeur, de gaieté, de discussions enjouées sur la journée qui s'annonce et parfois même des chansons, comme ce matin-là, où Annette a entonné "Un éléphant se balançait, sur une toile, toile, toile, d'araignée, et trouvait ça tellement, tellement amusant, que tout à coup, que tout à coup… Deux éléphants se balançaient...". Sir Thomas a commencé à frapper des mains pour accompagner sa sœur et ses parents qui chantaient en chœur, et quand nous sommes arrivés à l'école, c'était une bonne dizaine d'éléphants qui se balançaient...

samedi 8 novembre 2008

Légumes

Vous mangez souvent des artichauts, des patates douces et des navets? Nous, pas trop. On a plutôt tendance à se cantonner aux tomates-concombres-pommes de terre-carottes. Alors l'autre jour, je suis passée chez Border's et j'ai acheté un livre de cuisine consacré aux légumes: Serving Up the Harvest: Celebrating the Goodness of Fresh Vegetables d'Andrea Chesman. Le livre est organisé par saisons et propose 175 recettes simples, très simples, pour les gens comme moi qui n'ont absolument aucune aptitude dans ce domaine. Oui, je sais, c'est mon chéri qui fait à manger, mais au cas où il me prendrait l'idée de cuisiner, je pourrais me lancer sans être trop intimidée. D'ailleurs j'ai essayé la recette des haricots verts à l'ail et aux tomates (quand je disais que c’était simple…), et ça s'est très bien passé. Même Sir Thomas en a mangé (bon, sans le savoir, c’est vrai, parce que je les avais coupés en petits morceaux et mélangés à d'autres saveurs et textures plus familières). Nous avons testé plusieurs recettes (Best-Ever Mashed Sweet Potatoes, Braised Artichokes, Beef Stew with Root Vegetables, Curry-Spiced Edamame, German Potato Salad) et, jusqu’à présent, elle sont toutes très bonnes. J'ai ainsi eu l’occasion de découvrir un nouveau légume: le panais. Je n'en avais jamais entendu parler, sauf en anglais, je connaissais le mot parsnip. J’ai goûté, et franchement, je dois dire que je n'ai pas aimé DU TOUT. Ce weekend, nous allons choisir 2 ou 3 recettes pour la semaine, et Annette s’est engagée à essayer au moins une bouchée de chaque, comme la semaine dernière.

vendredi 7 novembre 2008

Bientôt quadra

Si, si, c'est vrai. Dans 10 jours exactement. De nombreuses questions existentielles se posent, naturellement, quand on arrive à ce qu'on espère être, au minimum, la moitié de sa vie. J’aimerais prendre le temps de me les poser et d’y répondre. Mais, bien plus pressante dans l’immédiat, est la question "Et qu'est-ce qui te ferait plaisir?" à laquelle il faut donner une réponse, vite, vite, parce que ça approche. Ah là, là, quel casse-tête! Déjà que j'aurais dû remettre, il y a plus d’une semaine, la liste que ma belle-mère se charge de transmettre à mon Père Noël secret...

40 ans, c’est un chiffre rond, et on est tenté de marquer le coup. Puis-je faire dans l’éphémère (du parfum, une visite au spa), dans l’utilitaire (des assiettes, une cafetière), ou devrais-je faire dans la durée (un bijou, un joli bibelot)? En désespoir de cause, il y a toujours le chèque-cadeau, c’est vrai, mais franchement, qui a envie d’aller faire les magasins entre Thanksgiving et Noël? Je pourrais aussi me simplifier la vie d'un “Oh, comme vous voulez, un rien me fait plaisir.” Ou peut-être me faut-il avant tout répondre à mes questions existentielles. Ce weekend, si j’ai le temps…

jeudi 6 novembre 2008

Sight words

En kindergarten, les enfants apprennent à lire et à écrire. La méthode est simple: une nouvelle lettre par semaine, des mots formés à partir des lettres apprises, et l'étude de ce qu'on appelle ici des sight words: I, a, my, go, he, the.... Pour renforcer l'apprentissage de ces mots, l’institutrice d’Annette écrit chaque jour un message à sa classe. Elle l’affiche sur le tableau et demande à un élève de venir trouver et montrer à ses camarades les sight words présents dans son message. La méthode marche si bien que, depuis la rentrée, notre consommation de papier a décuplé. Mais, vous me direz, c'est pour la bonne cause, puisque Annette aime passer du temps à écrire, dessiner, couper, coller, etc... Hier, par exemple, nous sommes allés à la fête organisée par les voisins pour célébrer l'élection d'Obama. Elena, qui avait pensé à tout, avait préparé une table avec du papier, de la colle, des feutres, des lettres, et des photos du nouveau président et de son colistier pour que les enfants puissent s'occuper tout en confectionnant un petit souvenir. Annette s'est tout de suite jetée sur la table et s'est mise au travail. Une fois ses projets terminés, elle est venue, toute fière, nous les montrer, et c'est comme ça que nous nous sommes rendu compte qu'elle connaissait un autre sight word (qui ne fait certes pas partie de la liste officielle):

mercredi 5 novembre 2008

Petite anecdote

Obama a remporté l'état de Floride, qui a ainsi viré au bleu. Mais un copain israélien et moi nous sommes lamentés, ce matin, que dans notre comté, c'est McCain qui a reçu le plus de votes: 102 650 exactement, contre 102 413 pour Obama, soit une différence de… 237 votes! Comme Ori n'est pas citoyen américain, et moi non plus, nous nous nous sommes demandé s'il n’était pas temps de faire une demande de nationalité américaine et de mener une campagne pour encourager tous les resident aliens locaux à faire de même, en vue de 2012...

Top 10

10 raisons pour lesquelles l'élection de Barack Obama est formidable:

10) Les Etats-Unis vont enfin entrer dans le XXIème siècle.
9) Les Etats-Unis peuvent à nouveau susciter l'admiration et incarner l'espoir dans le monde entier.
8) Le respect, la solidarité et la responsabilité ne seront plus de vains mots.
7) En se rendant massivement aux urnes, les Américains ont réaffirmé leur soutien à la démocratie en action, pas seulement en nom.
6) Les Américains ont prouvé qu'ils peuvent voter avec leur tête et avec leur cœur.
5) En élisant largement Obama, les Américains ont montré que, non, les Sarah Palin et autres Joe le plombier ne sont pas les symboles de l'Amérique.
4) Fini l'éloge de la bêtise et de la médiocrité: Obama va ramener l'intelligence et le bon sens à la Maison Blanche.
3) Si quelqu'un est à la hauteur de la tâche qui attend le prochain président, c'est bien Barack Obama.
2) Aussi heureuse que je puisse être aujourd'hui, je ne peux absolument pas imaginer la joie et l'émotion des Africains-Américains qui ont vécu la ségrégation et qui ont maintenant un président noir.
1) Annette se souviendra toujours de la première élection qu'elle pouvait vraiment suivre et du président élu à cette occasion: "Baracko Bama".

President-elect Obama

Premières sensations, ce matin, au réveil: joie, calme, et confiance en l'avenir.

mardi 4 novembre 2008

Election day

23h00 - Ça y est: Barack Obama est président!!! J'en ai les larmes aux yeux.

22h34 - Comme tous les jours vers cette heure-ci, je commence à m'endormir dans le canapé. J'aimerais pourtant rester éveillée pour écouter notre nouveau président, Président Obama, quand il fera son discours à Grant Park. Aucun média n'a encore annoncé sa victoire, mais je sais que je peux aller me coucher et dormir tranquille. Cette élection s'annonçait historique. Elle l'est.

21h50 - L'Ohio, état-clé, a choisi Obama.

21h46 - Les carottes ont l'air cuites pour les Républicains.

21:22 - La Pennsylvanie est dans la poche.

21:02 - Les petits sont couchés. La soirée-résultats commence pour moi. So far so good. Tout a l'air de bien se passer. Pas de grosses surprises. La Nouvelle-Angleterre, l'Illinois, New York, le Michigan, le Minnesota en bleu, le sud en rouge.

19:06 - Premiers résultats: Obama 3 (Vermont), McCain 8 (Kentucky). Il est temps de me verser un premier verre de Pinot Grigiot.

17:55 - En 2004, ce n'était pas forcément qu'on voulait que Kerry gagne, c'était surtout qu'on ne voulait pas que George Bush soit (ré)élu. Cette fois, on veut sincèrement qu'Obama devienne président de ce pays. Point.

16:50 - Je pars à la piscine. Les premières estimations ne vont pas tarder à sortir.

16:22 - Il n'y a pas à dire, avec toutes ces machines à voter qui débloquent, il n'y a rien de tel qu'un petit bout de papier dans une enveloppe dans une urne: et hop, le tour est joué: "A voté!"

15:57 - Rien à voir avec la choucroute, mais je viens de voir une pub pour HEC (oui, oui, l'école de commerce) à la télé (?!).

15:38 - Deux jeunes femmes, senior advisers des deux camps, interviewées à l'instant sur CNN, se disent très contentes du taux de participation élevé, et, optimistes, envisagent chacune la victoire de leurs candidats respectifs. L'attente continue. Je sens que je vais accompagner Annette à sa leçon de natation pour me changer les idées, moi...

15:22 - Difficile de se concentrer aujourd'hui. J'ai plus envie de passer l'aspirateur dans toute la maison et de faire des trous dans la pile de feuilles d'exercices d'Annette pour les mettre dans un classeur. Les dernières heures d'attente sont les plus longues. Heureusement que Sir Thomas me tient compagnie.

14:55 - McCain vient de le répéter encore une fois dans un rallye au Colorado: "Nous sommes en train de gagner en Irak." Il a le répéter assez de fois pour y croire. Je viens encore une fois d'écouter les idées qu'il a rabachées tout au long de sa campagne, et à quelques heures des résultats, ses propos, notamment en mati ère de politique étrangère et de couverture sociale, me font froid dans le dos.

14:20 - Election frileuse ici, temps beau et chaud à Chicago: c'est le monde à l'envers, et c'est ce qu'on veut aujourd'hui, ce soir.

13:21 - Blogger me fait un caprice. Il insistait pour rajouter un paragraphe d'un autre billet à la fin de celui-ci sans que je lui demande, et a effacé les commentaires postés ce matin par Séverine et Martine. Même Blogger est nerveux aujourd'hui!

13:07 - Pour les quelques électeurs américains qui hésiteraient encore à se rendre aux urnes, voilà une ultime motivation: Starbucks offre une tasse de café gratuite, Krispy Kreme des donuts, et Ben and Jerry de la glace, à toute personne allant voter aujourd'hui.

12:36 - Je donne à manger à Sir Thomas, et je me demande dans quelle direction son pays va se diriger. Deux directions diamétralement opposées sont proposées aux électeurs américains. J'espère qu'ils vont choisir de se tourner vers l'espoir, l'avenir, l'ouverture, la solidarité, et non pas la nostalgie, le status quo, le repli sur soi, et l’individualisme.

11:54 - Les attaques personnelles contre Obama battent leur plein. Un spot du National Republican Trust Political Action Committee passe pratiquement à chaque pause publicitaire, évoquant le pasteur controversé d'Obama. Les mots Hate et Rage se juxtaposent à l'image d'Obama et à des extraits vidéo de sermons de Wright. Les républicains cherchent, en dernier recours, à faire peur: en gros, leur message revient à dire "attention au grand monsieur noir, au nom qui ne sonne pas trop de chez nous, et à ses connaissances qui veulent du mal à notre cher pays."

11:11 - Sarah Palin, qui a troqué son tailleur de candidate en campagne pour une tenue plus locale - blouson et jean - vient de voter à Wasilla, Alaska. J'espère que c'est une des dernières fois où on la verra.

10:58 - Il fait tout gris et frais aujourd'hui. On se croirait en novembre...

lundi 3 novembre 2008

Veille d'élection

Alors, que fait-on à la veille d'une élection historique comme celle-ci, hein? On peut simultanément regarder CNN, écouter NPR, rester scotché à fivethirtyeight.com et The Daily Dish, et se ronger les sangs; ou alors, on peut se commander un pantalon en soldes sur anthropologie.com, demander à son petit mari de préparer un bon ragoût de bœuf avec petits légumes d’automne, s’assurer qu’il y a assez de Pinot Grigiot au frais, et se mettre quelques chocolats d’Halloween de côté pour plus tard (quand les enfants seront couchés…)

dimanche 2 novembre 2008

Voisins pour Obama

Ce matin, nous avons fait la connaissance de Lowell et Elena, un couple quinquagénaire qui habite dans le voisinage et qui avait décidé de faire la tournée des maisons du quartier qui arborent une pancarte Obama dans leur jardin. Ils sont passés vers 11 heures, se sont présentés, et nous avons discuté le coup. Ils ont fait du porte à porte, hier, dans une ville avoisinante pour encourager les démocrates inscrits sur les listes électorales locales à aller voter. Il paraît qu'après le passage d'Obama, ici, jeudi dernier, le nombre de volontaires pour sa campagne s'est tellement multiplié que le quartier général de la ville n’a plus assez à faire pour tous. C'est bon signe. (Ah, si la Floride pouvait virer au bleu mardi.) Lowell et Elena apprécient énormément ce phénomène parce que quand ils sont arrivés ici en 2001, il leur avait été fortement recommandé de ne pas dire qu'ils étaient démocrates - c’était très mal vu. Avant de nous laisser, ils nous ont convié à une petite fête qu'ils organiseront mercredi soir, en espérant que tout se passe comme prévu.

samedi 1 novembre 2008

Un an


Il y a un an, je commençais ce blog en racontant notre premier Halloween en Floride dans un billet intitulé Princesse Annette et Wanted: America's Most Spooky. Merci à vous qui passez, un grand merci aussi à vous qui laissez un mot de temps en temps ou régulièrement. Mention spéciale à Marie et à Yibus, qui ont été les premiers lecteurs, qui n'étaient pas de ma famille, à laisser des commentaires. Grâce à vous tous, j'ai réussi, pour la première fois, à tenir un journal de ces petits riens du quotidien dont on aime croire qu'on se souviendra, ces petits riens si précieux qui comptent tant pour moi.