Pauvres dindes

L'autre jour, j'ai entendu ce reportage étonnant à la radio. Et franchement, si ça n'avait pas été sur la station NPR réputée super sérieuse, j'aurais cru à une blague. Ce reportage portait sur les dindes, car oui, ici, après les citrouilles, c'est de saison, avec la fête de Thanksgiving qui approche, jeudi prochain: 40 millions de dindes vont y passer rien que ce mois-ci. La question essentielle a été posée: "D'où viennent donc toutes ces dindes?" engendrant cette autre question: "Quel pourcentage de dindes, élevées commercialement aux Etats-Unis, sont le produit de l'insémination artificielle?" Réponse: 100%! Et il paraît que c'est beaucoup de boulot... (Tu m'étonnes!). Chiffre surprenant, mais à peine plus que la raison même de ce constat: les Américains étant friands du blanc de dinde plus que de toute autre partie du volatile, une espèce de dinde a été créée qui produit plus de cette viande blanche convoitée. Le problème, c'est que cette modification de taille de cette partie du corps du mâle l'empêche désormais de s'accoupler avec la femelle comme la nature l'avait prévu. C'est fou, non???