dimanche 29 juin 2008

En route

Notre séjour en France se termine. Les valises sont prêtes. Départ demain matin. Un long voyage qui nous mènera jusqu'à la côte ouest des Etats-Unis. A bientôt, donc, pour de nouvelles chroniques.


La cathédrale Saint-Etienne de Metz
(photo prise par Annette samedi matin)

vendredi 27 juin 2008

Joyeux anniversaire, Papi!


Pas évident du tout de prendre une photo où tout le monde est plus ou moins de face et dans une position pas trop bizarre!

jeudi 26 juin 2008

Vive les soldes

Mercredi était la 1ère journée des soldes. Quand on réside en Floride, les soldes d'été sont particulièrement intéressants puisque tout vêtement acheté peut être porté toute l'année. A 50% de réduction immédiate, les habits pour enfants, en général quand même plus originaux et rigolos ici qu'aux US, se retrouvent d'un seul coup plus à portée du pauvre porte-monnaie américain et ses malheureux petits dollars. Annette a maintenant le choix entre plusieurs tenues pour sa rentrée en Kindergarten, et Sir Thomas sera tout mignon, tout beau, pour son premier jour en "baby school". Reste plus qu'à rapporter tout ça sans avoir à payer une surtaxe pour excès de bagage...

mardi 24 juin 2008

Je l'ignore

Pourquoi les traducteurs / sociétés de doublage traduisent-ils toujours "I don't know" par "Je l'ignore" dans les feuilletons américains? Vous dites souvent ça, vous, “Je l’ignore”?

lundi 23 juin 2008

Lucullus Succulus

Tout nouveau, tout beau, tout rigolo, ce nouveau magazine pour les enfants gourmands et curieux. Avec des illustrations hautes en couleur et un graphisme qui donnent envie de dévorer chaque page, Lucullus-Succulus propose aux petits chefs en herbe des recettes, bien sûr, mais aussi des rubriques pleines d'infos (sur les lentilles et le coriandre, par exemple), des astuces, des blagues, des histoires et des légendes, des mini-interviews, et un grand dossier: le 1er numéro était consacré à l'œuf, et le 2ème, sorti ce weekend, a pour thème "les fruits rouges." J'adore le concept: inviter les enfants à trouver leur place dans la cuisine - et à s’y plaire - en les encourageant à participer à la préparation des repas, les amener à apprécier la qualité et la variété des produits frais, et leur apprendre à bien manger, ou plutôt à manger bien. Tout un programme, pour les petits et pour les grands, à savourer en famille!

samedi 21 juin 2008

Lui aussi, il joue


vendredi 20 juin 2008

Je joue, tu joues, elles jouent...

Dans le jardin de Papi et Mami, il y a la petite maison, le petit bureau, les petites chaises, etc... Les cousines ont bien joué avec cette petite maison: et que je rentre, et que je sorte, et “bonjour, madame!,” et “au revoir, madame!,” et que j'ouvre les volets, et que je ferme les volets, et que je rouvre les volets, et que je me cache, et que tu me trouves... Quels bons fous rires elles ont eu toutes les deux, et nous avec. Mais elles sont désormais un peu trop grandes pour cette petite maison qui se trouvera une seconde raison d'être l'été prochain quand Sir Thomas et sa cousine Clémence pourront, à leur tour, y faire les petits fous ensemble.
Dans le jardin de Papi et Mami, on sort aussi tous les jouets: mes Barbies, et celles de Tata Cécile, ainsi que les Playmobiles et les petites voitures de Tonton Fabrice. Parmi les jolies tenues de Barbie qui restent, il y a celles que Papi avait ramenées de ses voyages à Berlin, achetées au PX américain. (Autant dire que ces tenues-là, je ne les retrouvais pas sur le dos des Barbies des copines!) C'est là aussi qu'il trouvait toutes les super Matchbox et les boîtes de petits soldats en platique qui représentaient les armées de différents pays. (Mon frère et moi les organisions par terre de part et d'autre de son lit et nous lancions dans un combat impitoyable à coup de billes pour être le premier à faire tomber tous les soldats de l'autre). Fabrice et moi attendions toujours notre papa avec encore un peu plus d'impatience quand il rentrait de Berlin, parce que nous étions heureux de le retrouver, bien sûr, mais aussi parce que nous savions qu'il rapportait avec lui de belles surprises dans sa valise!


La combinaison bustier - pantalon, plus seventies, tu meurs, non?

Et aujourd'hui, ce sont nos petits qui jouent et qui continuent de faire vivre ces anciens jouets avec leur imagination, et pour notre plus grand plaisir.

samedi 14 juin 2008

La Fête de l'Excellence

Nous sommes venus en Lorraine, et la Lorraine est venue à nous, par le biais de la Fête de l'Excellence, organisée ce weekend par le Conseil Régional. 70 stands installés le long de la Seille, de part et d'autre du club de tennis, et le long de la mairie, présentant "le meilleur de l'artisanat d'art et de la gastronomie en Lorraine."

Des macarons de Boulay aux madeleines de Commercy, en passant par les dragées de Verdun et la confiture de groseilles épépinées de Bar-le-Duc, de la cristallerie de Baccarat à la faïencerie de Lunéville, en passant par les émaux de Longwy et la dentelle de Mirecourt, les délicieuses et superbes spécialités de la région étaient rassemblées dans notre commune le temps d'un weekend.
De nombreux artistes et artisans étaient également présents. Mon chéri et moi avons eu, notamment, un coup de coeur pour les gravures d'une artiste messine, Patricia Gérardin, et les poupées d'Isabelle Nuncq.
Nous ramènerons de cette jolie fête une affiche de l'Imagerie d'Epinal célèbrant les 200 ans de Guignol pour en décorer la chambre de Sir Thomas.

jeudi 12 juin 2008

Le Café de la Gare

C'est au cours d'une de ses longues promenades quotidiennes que le grandpa d'Annette et Thomas avait trouvé le Café de la Gare. Grandpa Sy et Grandma Robin étaient venus passer un mois de vacances il y a 3 ans de cela. Content de cette découverte, Sy y était retourné régulièrement, prendre un café ou une Heineken, selon l'heure. Les cafetiers parlent encore sûrement de ce client un peu particulier – un Américain! - devenu un habitué le temps de son séjour ici, dans ce tout petit village de Coin-les-Cuvry.
Mercredi, j'ai proposé à Annette de partir pour une petite expédition dont l'objectif était de trouver le café de Grandpa. Il faisait beau et bon, les conditions étaient idéales pour une grande balade, alors nous avons décidé d'emmener Sir Thomas, petit bébé aventurier, avec nous. Nous nous sommes ainsi mis en route, mon chéri, les enfants, et moi, avec la promesse d'une bonne boisson fraîche à destination. Car cette fois, il s’agissait de faire plus qu'un petit bout de "chemin."
Pour passer le temps et faire oublier l'effort aux petites jambes de 5 ans, nous avons discuté, joué au jeu des rimes, dansé, couru, sautillé, chanté à tue-tête: "Skidamarink a dink a dink, Skidamarink a doo, I - looooooooooove - you!!!" Annette a trouvé, en route, une petite branche d’arbre qui s'est successivement transformée en bâton de randonnée, puis en cheval prêt à galoper à toute vitesse: "Giddy up, giddy up, giddy up!"
Au bout d'une bonne heure de marche, nous sommes finalement arrivés au Café de l'Ancienne Gare. Mais, malheureusement, il venait de fermer pour l'après-midi. Un peu fatigués par cette jolie promenade, nous nous sommes assis un moment à la terrasse pour nous reposer, profiter du paysage, et observer les deux chevaux qui étaient venus jeter un œil sur ces drôles de promeneurs, clients arrivés trop tard.
Nous allions nous mettre en route pour rentrer, pas tout-à-fait certains que les petits feraient le chemin inverse d’aussi bon cœur, quand la navette qui pouvait nous ramener à notre point de départ en moins de 10 minutes (et qui ne passe qu'une fois par heure) a surgi dans la rue principale du village. J'ai fait des grands signes au chauffeur, qui, très sympa, s'est non seulement arrêté mais a accepté de nous ramasser, avec le sourire, en plus.

dimanche 8 juin 2008

A la kermesse

Le lapinodrome, la pêche à la ligne, le chamboule-tout, les enveloppes-surprises, la tombola, et l'incontournable stand de gaufres à côté de la buvette: voici quelques-unes des attractions et gourmandises proposées hier à la kermesse paroissiale.


Plus de mât de cocagne, comme quand j'étais petite, mais des tours du village en "canard boîteux," un tracteur tirant une cariole qui "boîte" effectivement beaucoup. Très amusant pour les petits, peut-être pas autant pour les adultes. En passagère désormais avertie, je vous préviens qu'il vaut mieux 1) ne pas avoir mangé un gros sandwich à la saucisse blanche accompagné d'une barquette de frites et d'une bière un peu tiède juste avant d'y monter, et 2) ne pas commencer le tour avec le dos en compote, sinon, soit le "canard" vous remet en place, soit il vous achève...
Les deux cousines ont aussi trouvé un stand de maquillage artistique qui les a transformées en jolies fées.


Annette a beaucoup apprécié ces jeux d'antan et moi, j’étais très heureuse de voir que la tradition de la kermesse continue.


The Dance
William Carlos Williams

In Brueghel's great picture, The Kermess,
the dancers go round, they go round
and around, the squeal and the blare and the
tweedle of bagpipes, a bugle and fiddles
tipping their bellies (round as the thick-
sided glasses whose wash they impound)
their hips and their bellies off balance
to turn them. Kicking and rolling
about the Fair Grounds, swinging their butts, those
shanks must be sound to bear up under such
rollicking measures, prance as they dance
in Brueghel's great picture, The Kermess.

Pieter Brueghel, Kermesse (1567-8)

http://www.english.emory.edu/classes/paintings&poems/kermess.html

samedi 7 juin 2008

Un samedi sous chapiteaux

Ce matin, mon chéri et moi sommes allés faire un tour au rendez-vous littéraire annuel de Metz, L'Eté du Livre. L'été, de nom seulement, parce qu'il faisait plutôt frais - 15 petits degrés - mais il y avait des livres à gogo sous la grande tente blanche plantée sur la Place d’Armes, entre la cathédrale et la mairie, et les auteurs étaient venus nombreux à la rencontre des lecteurs pour discuter et dédicacer leurs livres.
En fin d'après-midi, nous sommes vite rentrés pour emmener Annette et sa cousine Juliette au cirque. Un tout petit cirque, planté de l'autre côté de la rivière, de passage pour 2 représentations ce weekend. C'était la première fois pour Annette, et, je crois, pour moi aussi. Nous avions vu les affiches dans la rue en allant à la bibliothèque, et avions décidé que nous ne pouvions manquer cette occasion. Ce n'était certes pas le Cirque du Soleil (loin de là! très loin…) mais le spectacle, pour moi, était sur les gradins, à mes côtés: deux petites filles aux yeux écarquillés, le sourire aux lèvres, et le fou rire parfois, applaudissant et tapant des pieds, amusées, étonnées - heureuses.

jeudi 5 juin 2008

Petite promenade

J'ai emmené Annette faire une petite promenade: destination, la bibliothèque municipale. Celle-là même où j'allais régulièrement toute seule sur mon vélo blanc, il y a - hou là là, attention - 30 ans. (Ce chiffre me paraît tout simplement *surréel* parce que, franchement, j'ai l'impression que c'était hier, ou bon, allez, avant-hier). Nous avons descendu la Rue de la Gare, traversé le pont tout fleuri de géraniums multicolores, longé la mairie, puis nous sommes passées devant ce que je continue d'appeler le Migros, et nous sommes arrivées au centre socio-culturel, qui, je trouve, n'a pas pris une ride (lui). Quelle émotion devant les portes de cette petite bibliothèque où je ne suis pas retournée depuis des lustres. Vite, une petite photo pour marquer l'événement: mon Annette, 5 ans, prête à pénétrer dans ce lieu magique.

A l'intérieur, les choses ont très peu changé, mais il existe maintenant un coin lecture pour les enfants décoré d’une grande table ronde peinte en jaune avec Dora et compagnie dessus (évidemment). Annette, qui a de qui tenir, s'est précipitée vers les baquets, a commencé à sortir 1, 2, 3, 4, 5, 6 livres. Je lui ai vite demandé de s'arrêter là - tout bas et en anglais - un peu inquiète à l'idée que les 2 bibliothécaires n'apprécient pas trop ce déballage intempestif à un quart d'heure de la fermeture... Aux US, je la laisse faire, parce que comme chacun sait, l'enfant y est roi, mais ici, j'ai préféré me la jouer maman française – à cheval sur les bonnes manières et soucieuse du qu'en-dira-t-on. Je ne voulais pas que la rumeur commence à circuler dans tout le village que la petite-fille de M. et Mme C. avait fait le bazar à la bibli sous le regard approbateur de leur fille... Finalement, nous n'avons pas pu sortir de livres car je n'avais pas apporté de justificatif de domicile. Il faudra donc repasser.
Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtées à la boulangerie pour acheter un petit croissant. Il n'y en avait plus au chocolat blanc, comme la dernière fois. Par contre, il en restait à la mirabelle... Un vrai délice, bien de chez nous.

Immersion

Hier, Annette vient discuter avec sa Grandma d'Oregon, via Skype, pour lui raconter son après-midi. Elle se tourne vers son papa et lui demande: "Papa, comment on dit "croissant" en anglais?" Déjà en train de chercher ses mots dans sa langue maternelle? Le bain linguistique et culturel semble faire son effet...

mardi 3 juin 2008

Décalée, moi?

Ça faisait un moment que je le voyais se propager ce tag, et je pensais être passée à travers les gouttes, mais non, pas si vite... Merci à Mary de m'avoir donné quelques devoirs de vacances. Sujet à traiter: citez quelques sujets sur lesquels vous vous sentez décalée par rapport à l’opinion générale. Alors voilà:
1) J'ai toujours eu des goûts différents des autres: je préférais la brune d'Abba à la blonde; je voulais être Sabrina Duncan quand on jouait à Drôles de Dames (autant dire qu'aucune de mes copines ne me disputait ce rôle; il fallait beaucoup plus négocier pour être Jill Monroe ou Kelly Garrett); j'étais plutôt Lendl que Noah (oh, sacrilège!), et Senna à fond, dans ses années duel avec Prost.
2) Quand il a fallu choisir une 2ème langue au collège, il était hors de question que je fasse de l'allemand (en grande partie parce que c’était le seul choix possible dans mon collège – en Lorraine, en plus, vous imaginez); de l'espagnol à la rigueur, mais j'ai fini par faire russe (et changer de collège). En 1981, on pensait encore que ça pourrait être utile un jour, mais les effectifs étaient quand même très bas. Nous avons commencé à 9 en 4ème et nous n'étions plus que 2 en terminale. Moi j'étais assidue, parce qu'en terminale A2, les langues c'était mon truc. Mais Andry, en terminale C, ne se préoccupait pas trop de l'épreuve de russe au bac. Autant dire que j'ai eu pas mal de cours particuliers avec M. Stavinoha - qui insistait pour laisser la porte de la salle de classe ouverte quand Andry séchait. Comme des classes à 1 élève, il ne devait pas y en avoir beaucoup, je ne sais pas si c'était une règle du lycée ou tout simplement le bon sens du prof. En tout cas, j'ai eu 15 au bac, mais très peu l'occasion de pratiquer. Il ne me reste que quelques vestiges de ces 5 ans à étudier la langue de Chékov. (Une langue difficile, mais très belle et extrêmement intéressante).
3) En 4ème – 3ème, le truc super cool, c'était d'aller fumer des clopes en cachette dans la cour du lycée technique adjacent; c'était tellement cool, que je trouvais ça nul et ça ne m’intéressait donc pas du tout. Une transgression non commise et un vice non acquis. Ma santé m'en remercie.
4) Alors que les Français ont plutôt tendance à être casaniers, attachés à leur pays, voire à leur région, voire à leur village, moi j'ai toujours eu envie de partir voir et vivre ailleurs. 18 ans aux US, presque autant d'années passées là-bas qu'en France, vous parlez d'un décalage de tous les jours.
5) Allez, un petit dernier. Contrairement à la majorité de mes compatriotes, j'ai décidé d'allaiter mes 2 enfants pendant 1 an. Je vous épargne le discours sur les bienfaits du lait maternel pour le bébé comme pour la maman. En tout cas, pas pour moi les biberons et les goupillons!

Enfin, et ça n'a rien à voir, mais si vous n'avez pas encore eu votre fou rire quotidien, je vous conseille de passer faire un tour sur le blog de Lilychocolat pour lire son compte-rendu de l'Eurovision 2008. Vous m'en donnerez des nouvelles!

dimanche 1 juin 2008

Le chemin

Ce matin, nous sommes montés dans la Rue de la Gare pour aller faire une petite balade sur le “chemin," une ancienne voie ferrée, déjà désaffectée quand j'étais petite. Les rails ont été enlevés et la voie est devenue un chemin emprunté par les promeneurs, les coureurs, les cyclistes.
En m'y promenant, j'ai revu le champ de blé que mes copines et moi traversions en courant pour aller sauter dans le fossé au bord de la route à l'autre bout. J'ai aussi retrouvé avec joie les fleurs du temps d'alors: les coquelicots, les pissenlits, les boutons d'or, et même les orties.
J'ai expliqué à Annette comment reconnaître ces dernières, et je lui ai décrit, du mieux que je le pouvais, cette expérience qu'on n'oublie jamais, trop de fois répétée, cet instant où on les touche par mégarde, et où on a juste le temps de se dire “oh non!”, mais c'est déjà trop tard, ça commence déjà à piquer et à brûler.
Aujourd'hui, j'ai repris le chemin avec ma petite famille, et c'est Annette qui sautillait et découvrait mes jolies fleurs sur l'ancienne voie ferrée pendant que moi je me souvenais et savourais ce petit moment de bonheur inscrit dans le passé et le présent: innocence de l'enfance et plaisir de la mémoire.