Comme le temps ne l'indique pas, Noël approche. Pas facile à croire, vu que l'automne, ici, n'est qu'un prolongement de l'été, en un peu moins chaud. Et pourtant, les signes ne manquent pas:
***UPS, FEDEX et USPS (la poste américaine) défilent à tour de rôle, tous les jours, pour livrer paquets et colis de toute taille. J'ai d'ailleurs mis un mot sur la porte adressé à ces gentils assistants du Père Noël leur demandant de ne pas sonner et leur expliquant que réside à cette adresse une petite fille de 4 ans bien curieuse qui ne résiste pas à la tentation d'ouvrir un paquet immédiatement à réception. Tous jouent le jeu et déposent discrètement le cadeau du jour derrière les buissons. Seul le facteur remplaçant un jour notre jolie et charmante factrice a légèrement paniqué à la lecture de ma note et pris mon mot tellement au sérieux qu'il est carrément allé demander à ma voisine, Jenn, si elle pouvait réceptionner notre colis...
***Annette est allée à une
Christmas Party chez sa meilleure copine d’école, Alexiya. Là, c'est Robert qui a voulu jouer le jeu à fond et proposé d'acheter à notre grande petite fille une jolie robe et des chaussures vernies pour l'occasion. La fête, samedi après-midi, était très réussie. Annette était toute jolie dans sa robe rouge et noire et elle s'est bien amusée avec Alexiya, Jade, Savannah, Gavin et Jonathan.
***Nous sommes invités au spectacle
Holiday Fest donné ce vendredi par les enfants de l’école sur le thème des fêtes de fin d’année, célébrant en chanson l’hiver, Noël, et Hanukkah.
Mais malgré ces nombreux petits indices nous rappelant quotidiennement l'imminence du jour J, le sapin tardait à faire son entrée chez nous, et ce n'est que ce weekend - légèrement à la bourre, je le reconnais - qu' on s'est finalement décidé à aller en acheter un. Dimanche matin, Robert et Annette se sont mis en route, direction Home Depot, où le plus grand choix et les meilleurs prix sont garantis. Quand Robert m'a appelée de son portable, je pensais qu'il allait me demander si je préférerais un petit gros ou un grand maigre cette année. Mais non. Il m'appelait pour m'informer qu'il n'y avait plus un seul sapin: plus une aiguille, plus une pomme de pin, plus rien! Le choc. Pas découragés, ils sont remontés en voiture, direction l'autre Home Depot de Sarasota, à l'autre bout de la ville, naturellement. Mais là, même chose: plus un sapin, même pas un petit, tout riquiqui... On a commencé un peu à paniquer. Et s'il était trop tard, et si plus aucun sapin n'était disponible ni dans la ville de Sarasota, ni dans le comté de Sarasota, ni dans l'état de Floride...? Et si on en était réduit à acheter un faux sapin en plastique? Ou, comme l'a suggéré Annette, à aller en couper un nous-mêmes au bord de la route; elle en avait justement vu un qui ferait bien l'affaire... Comme il était midi, et qu'à la petite panique s'ajoutait une grosse faim, mes deux chasseurs de sapin sont passés manger au MacDo. Un Happy Meal et une salade plus tard, ils étaient prêts à reprendre leur quête. Robert s’est souvenu avoir vu des sapins en bord de route sur Bee Ridge, à deux pas de chez nous. Et effectivement, il y avait là un marchand de sapins, venu de façon ô combien providentielle, de Caroline du Nord, avec une trentaine de spécimens élevés par lui-même sur sa ferme. (Peut-être sait-il, ce rusé fermier, qu’il peut compter chaque année sur quelques petits nouveaux récemment installés à Sarasota qui se feront piéger par le soleil et la chaleur et s’y prendront à la dernière minute pour acheter leur sapin, sans se douter une seule seconde que Home Depot puisse se trouver en rupture de stock de ce précieux symbole...) Au bout de deux heures et plusieurs dizaines de kilomètres, Robert et Annette sont donc rentrés victorieux, avec la double satisfaction d'avoir non seulement déniché un beau sapin mais aussi apporté leur soutien à une petite entreprise familiale.
Maintenant, reste plus qu'à le décorer...