mardi 16 août 2011

En passant par Calgary (1)

J'avais raconté ici que je craignais un peu le long voyage de retour aux US qui allait nous mener de Luxembourg à Portland (Oregon) en passant par Francfort et Calgary. Je m'inquiétais surtout pour Sir Thomas, qui, à cause de ses allergies alimentaires, ne devrait compter que sur la nourriture que nous pourrions emmener: bretzels et petits gâteaux spéciaux, abricots et raisins secs, une pomme, une salade de pâtes à base de quinoa avec des morceaux de salami, et un sandwich de pain de campagne à base da farine de maïs avec 3 tranches de salami. Finalement, dans l’avion, il a plutôt grignoté ses snacks et mangé 2-3 pâtes et les morceaux de salami, car au départ à Luxembourg, nous nous sommes fait confisquer le petit Tupperware de ketchup (qui était pourtant passé comme une lettre à la poste à l'aller avec la sécurité américaine...). Et comme Sir Thomas ne mange qu'avec du ketchup, les pâtes nature ne lui ont pas trop goûté. Bref, à l'arrivée à Calgary, il nous restait les pâtes et le sandwich qu'il fallait jeter à la poubelle parce que le salami, ça ne passe pas la douane... Mais quand nous l'avons sorti du sac à dos avant de passer l'immigration canadienne, Sir Thomas a décidé qu’il voulait manger son sandwich, parce que mine de rien, il devait avoir bien faim. Il s'est jeté sur le Tupperware, et en l'ouvrant un peu trop vite, patatra, le sandwich est tombé parterre! Ah, le coup! Je l'ai ramassé et lui ai annoncé que nous devions le jeter. Mais il a répondu "J'veux mon sandwich, j'veux mon sandwich". Mon chéri était parti aux toilettes, et il m'a fallu prendre une décision, là, tout de suite. S'il ne mangeait pas ce sandwich il n'aurait rien d'autre avant notre arrivée à Portland. Alors je lui ai donné la tranche de salami qui était entre les 2 autres, et qui forcément n'avait pas touché terre. Il l'a devorée avec tant d'appétit que j'ai essayé de déterminer laquelle des 2 autres était peut-être encore "propre" et je la lui ai donnée. Puis je me suis dis que c'était bête, qu'un sol d'aéroport à deux pas des toilettes n'était probablement pas des plus propres, mais que je n'avais pas vraiment le choix, et que je devais ravaler mon dégoût pour permettre à mon petit de s'alimenter. J'ai vérifié que rien de "visible" ne s'était collé au reste du sandwich, et Sir Thomas l'a dévoré avec un grand sourire satisfait...

4 commentaires:

Luz Dary a dit…

Pauvre Sir Thomas, mais comme on dit en espagnol (lo que no mata engorda) "ce qui ne tue pas, au moins fera grossir" lol. Entre ses allergies, et en plus la sécurité des aéroports ça ne doit pas être facile.

Burd's family a dit…

Tu m'étonnes qu'il devait être affamé ! Tu as bien fait de passer outre les microbes, good job mom ! Qu'aurait fait ton mari, le lui as-tu demandé après coup ?
Stéphanie.

ariana lamento a dit…

j'aurais fait comme toi, pauvre Sir Thomas! Moi aussi, il y a des trucs qui sont passes a l'aller et pas au retour (ciseaux notamment...)

Flo a dit…

@Luz: c'est interessant, ce proverbe, et parfait dans ce contexte! En anglais, ce qui ne fait pas mourir, rend plus fort. Ca marche aussi ;-)
@Stephanie: la meme chose, je pense, mais il aurait peut-etre attendu mon accord d'abord ;-)
@Ariana: c'est tellement absurde tout ca. Et puis, oui, franchement, nous ca nous complique encore plus la vie!
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