L'autre jour, je suis allée faire un tour dans les rues commerçantes du centre-ville. Je suis passée voir ce qu'il y avait de neuf dans mon thrift store préféré: j'y ai trouvé un panier rouge en osier pour y mettre mes outils de jardinage, et un petit porte-manteau en accordéon qui, une fois peint en orange, ira très bien dans la chambre de Sir Thomas. Je suis aussi passée chez Sur la Table pour acheter une paire de ciseaux pour couper mes herbes aromatiques. En sortant du magasin, j'ai vu que le nouveau restaurant français qui arborait la pancarte "Coming Soon" avant Noël, avait enfin ouvert. J'ai donc traversé la rue pour aller voir les lieux et demander un menu. L'endroit est très joli: belle grande terrasse, en retrait de la route, l'intérieur est très bien décoré, ouvert, spacieux. J'ai demandé à la serveuse (américaine), bien accueillante, si je pouvais jeter un coup d'œil sur le menu. Elle m'a donné un menu photocopié à emporter. Je lui ai ensuite demandé si le propriétaire était français, elle a répondu que oui. Quand je lui ai demandé d'où il venait, elle n'était pas sûre, et elle m'a proposé de demander en personne en me montrant un jeune homme au fond de la salle. Je me suis dirigée vers lui, et j'ai engagé la conversation en lui demandant, en français, et avec un grand sourire, s'il était le propriétaire.
Réponse: oui, euh, enfin non, le fils en fait.
Moi: Ah, et vous venez d'où?
Lui: Près de Paris.
Moi: Moi je viens de Metz. Quand est-ce que vous avez ouvert?
Lui: Il y a deux semaines.
Bon, j'arrête là, parce qu'en gros, la conversation a tourné court. Le jeune homme n'avait, de toute évidence, pas envie de discuter. (Comme il était 15 heures, et qu'il n'y avait pas foule à ce moment-là, je ne pense pas qu'il était particulièrement débordé.) Enfin bref, je suis repartie en me demandant pourquoi il n'avait pas été un peu plus accueillant vis-à-vis d’une cliente potentielle et, après tout, compatriote, qui était venue faire connaissance, en attendant d’essayer l’endroit. Il me semble que, quand on vient d'ouvrir un restaurant, on essaie, au moins au tout début, d'être un peu sympa, d’autant plus qu’il y a une autre crêperie / boulangerie française bien établie, et qui marche très bien, à deux pas de là. En rentrant à la maison, j'ai regardé le menu. En lui-même pas mal (crêpes, sandwiches, salades la journée, repas le soir), mais truffé de fautes d'orthographe, pas seulement en français (peu d'Américains remarqueront qu'il manque un S à "bouillabaise") mais aussi en anglais (peeper au lieu de pepper, par exemple), et préfacé d'un paragraphe en anglais sur l'origine des galettes, qui semble avoir été traduit du français par un de ces traducteurs trouvés sur Internet et qui donne une série de phrases à peine compréhensibles. Et là encore, je me demande pourquoi le menu comporte tant de fautes et une introduction pour le moins difficile à déchiffrer. Ce n'est peut-être qu'un détail, et ce n'est pas pour le plaisir de critiquer, mais quand on démarre, ne vaut-il pas mieux mettre toutes les chances de son côté?
Réponse: oui, euh, enfin non, le fils en fait.
Moi: Ah, et vous venez d'où?
Lui: Près de Paris.
Moi: Moi je viens de Metz. Quand est-ce que vous avez ouvert?
Lui: Il y a deux semaines.
Bon, j'arrête là, parce qu'en gros, la conversation a tourné court. Le jeune homme n'avait, de toute évidence, pas envie de discuter. (Comme il était 15 heures, et qu'il n'y avait pas foule à ce moment-là, je ne pense pas qu'il était particulièrement débordé.) Enfin bref, je suis repartie en me demandant pourquoi il n'avait pas été un peu plus accueillant vis-à-vis d’une cliente potentielle et, après tout, compatriote, qui était venue faire connaissance, en attendant d’essayer l’endroit. Il me semble que, quand on vient d'ouvrir un restaurant, on essaie, au moins au tout début, d'être un peu sympa, d’autant plus qu’il y a une autre crêperie / boulangerie française bien établie, et qui marche très bien, à deux pas de là. En rentrant à la maison, j'ai regardé le menu. En lui-même pas mal (crêpes, sandwiches, salades la journée, repas le soir), mais truffé de fautes d'orthographe, pas seulement en français (peu d'Américains remarqueront qu'il manque un S à "bouillabaise") mais aussi en anglais (peeper au lieu de pepper, par exemple), et préfacé d'un paragraphe en anglais sur l'origine des galettes, qui semble avoir été traduit du français par un de ces traducteurs trouvés sur Internet et qui donne une série de phrases à peine compréhensibles. Et là encore, je me demande pourquoi le menu comporte tant de fautes et une introduction pour le moins difficile à déchiffrer. Ce n'est peut-être qu'un détail, et ce n'est pas pour le plaisir de critiquer, mais quand on démarre, ne vaut-il pas mieux mettre toutes les chances de son côté?
10 commentaires:
Il doit etre de haute-savoie (ouh sont pas aimables la-bas !)!
Va falloir qu'il se mette au gout amerloc parce qu'ici les gens sont super aimables...
Un truc pour Elo : ne pas envoyer promener un compatriote. Tu crois qu'ils vont faire la tete quand on va debarquer a 180 dans le resto ?
A miami - mais tu dois le savoir - y a aussi Paul ! Les boulangerie-patisseries avec des tartes aux fraises d'enfer ! Bises
c'est vraiment étonnant, je suppose qu'il venait d'arriver et qu'une présence française ne l'étonnait pas. En tous cas, Elo, sois sûre de ne pas faire la même erreur, nous, les expats, on ADORE causer!
parce que vous croyez vraiment que j enverrai ballader des clients potentiels? lol business is business. et puis j ai tjs travaille dans le service, j aime rencontrer de nouvelles personnes.... enfin bref, mon cas n est pas le sujet ici.
c est marrant car je me souviens avoir lu sur le forum du site de la MFE un mec qui demandait des renseignements pour ouvrir une creperie a MIA, pensant qu il allait tout rafler le gars.... jme gausse, car s il part dans cet esprit, il va pas faire long feu le mec!!!!! dis tu crois que tu pourrais prendre une photo a l occasion pour voir?
Nath; j allais oublier, le PAUL en question, c etait ma coupine qui le gerait. suis pas peu fiere, dommage qu elle soit revenue en FR....
et puis 180 au resto, meme pas peur! surtout que c est bien dommage car je sens qu avec les enfants a gerer je ne pourrais pas y travailler.... snif
Remarque, c'etait pas le proprietaire mais le fils. C'etait peut etre un ado attardé : révolte contre la société et tout ça...
C'est vrai que l'attitude pleine de morgue de certains restaurateurs habitues a etre Dieu chez eux ne marchera pas ici. Dans les plus petits restaux de quartier, la serveuse t'appele honey et te sourit...
Et peut-être qu'ils ne sont pas si Français que ça, d'où la conversation interrompue et le menu qui ferait chialer Pivot?
Je cherche, je cherche.
@Nathinphoenix: je crois qu'Elo va nous accueillir a bras ouverts, a 180 ou plus! Je ne savais pas que Paul existait ici. Raison de plus pour aller faire un tour a Miami, alors, rien que pour les pains au chocolat.
@Ariana: ou le contraire; il a ete surpris que je m'adresse a lui en francais. Il pensait peut-etre etre le seul ici...
@Elo: nous irons tester ce qu'il y a de plus important finalement: la bouffe! Je tacherai de prendre quelques photos a ce moment-la.
@Sandrine: c'est vrai, je n'en tiens pas rigueur au papa / proprio. Mais tout de meme, tu as raison, il vaut quand meme mieux etre un peu accueillant dans ce business, et ne pas trop s'y croire juste parce qu'on est francais.
@Marie: tu fais comme Yibus avec mes petites vieilles du thrift store. Tout a coup, tu me mets le doute, la...
Il ne te reste plus qu'à essayer le père! Mais si c'est lui qui a donné l'autorisation pour imprimer des menus bourrés de fautes, il y a peu d'espoir...Bon appétit tout de même.
ça ce trouve, c'est comme mes voisins : ils ont habité deux ou trois ans en France et pensent que leur "bonejouw" et "bone apétite" fera la blague.
Ou c'était juste un ado franco-américain de mauvais poil et ça fait tellement longtemps qu'ils sont là que leur orthographe a foutu le camps.
Je cherche, je cherche toujours, ça m'intrigue.
@Isabelle: oui, j'ai bien envie de retourner voir comment est le pere - et d'essayer une galette ou deux. Je me demande aussi si je devrais leur apporter un menu corrige, pour leur rendre service, quoi. Mais ca ne leur plairait peut-etre pas, c'est un peu risque...
@Marie: encore de bonnes hypotheses... des que j'en sais un peu plus, j'en fait un billet!
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